- Jan 4, 2025
Rester motivé tout au long de la préparation de votre concours de la fonction publique
- STEPHANE MURACCIOLE
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Sommaire
Introduction
Les enjeux de la motivation : pourquoi est-ce crucial ?
Identifier les principaux obstacles
Les leviers de la motivation : méthodes et approches
Vers une gestion équilibrée du stress et des émotions
Témoignages et retours d’expérience
Conclusion et Call to Action
Sources et ressources pour aller plus loin
Bonjour à toutes et à tous,
Vous êtes en pleine préparation d’un concours de la fonction publique ou sur le point de vous y lancer, et la question de la motivation se pose sans doute avec une acuité particulière.
En effet, s’investir sur plusieurs mois (voire parfois plusieurs années) pour réussir un concours peut représenter un véritable défi. Gérer le volume des connaissances, suivre un rythme de révisions soutenu, conserver une vie personnelle équilibrée… tout cela sollicite votre énergie, vos émotions et votre détermination.
Dans cet article nous allons justement aborder la notion de motivation et vous donner des clés pour la maintenir au plus haut niveau, du premier jour de révision jusqu’au moment fatidique des épreuves. Vous découvrirez que rester motivé(e) ne relève pas uniquement de la volonté : c’est aussi un mélange subtil de psychologie, d’organisation, de gestion du temps, et même de reconnaissance de vos limites et besoins.
L’objectif est que vous ressortiez de cette lecture avec des pistes d’action concrètes, directement applicables à votre quotidien de candidat(e). Nous évoquerons également différents points de vue scientifiques sur la motivation et le stress, afin que vous puissiez comprendre comment ces phénomènes fonctionnent et comment en tirer parti dans votre préparation.
Bonne lecture, et surtout, bonne continuation dans votre projet de réussite au concours !
2. Les enjeux de la motivation : pourquoi est-ce crucial ?
2.1. Réussir un concours : plus qu’une simple formalité
Les concours de la fonction publique exigent souvent un niveau élevé de connaissances théoriques et pratiques, ainsi qu’une capacité à gérer la pression. Le nombre de postes étant limité, la compétition peut être rude. Dans ce contexte, la motivation devient un moteur essentiel pour :
Maintenir le rythme de révision : Sans un minimum de passion ou de détermination, il est difficile de dégager du temps et de l’énergie jour après jour.
Faire face aux difficultés : Les moments de doute ne manquent pas, qu’il s’agisse de sujets plus complexes à assimiler ou d’imprévus personnels.
Aller jusqu’au bout : Beaucoup de candidats abandonnent en cours de route, faute de sentir que leur investissement sera payant.
2.2. La motivation selon la recherche scientifique
Deux chercheurs très connus dans le domaine de la motivation, Edward Deci et Richard Ryan (1985), ont proposé la théorie de l’autodétermination. Selon cette théorie, la motivation peut être :
Intrinsèque : Vous prenez plaisir à apprendre pour la beauté du savoir, la satisfaction personnelle, l’envie de relever un défi intellectuel.
Extrinsèque : Vous êtes motivé(e) par un objectif externe, comme l’obtention d’un poste stable, une évolution de carrière, ou le sentiment de rendre service au public.
Ce qui fonctionne le mieux, c’est souvent un mélange : un socle d’intérêt profond pour les matières étudiées et une perspective concrète de l’avantage à long terme (promotions, sécurité de l’emploi, etc.).
En plus de la théorie de l’autodétermination, le sentiment d’efficacité personnelle (ou self-efficacy) d’Albert Bandura (1977) joue un rôle clé : plus vous croyez en votre capacité à réussir, plus vous persévérez dans l’effort. À l’inverse, si vous doutez trop de vos compétences, vous risquez de procrastiner ou d’éviter les exercices jugés « trop difficiles ».
3. Identifier les principaux obstacles
3.1. La fatigue et l’épuisement mental
Réviser pendant plusieurs heures d’affilée peut engendrer une fatigue cérébrale. Nos capacités de concentration ont des limites biologiques : selon certaines études, le cerveau ne peut rester pleinement actif et focus plus de 45 à 60 minutes sans relâche.
Symptômes : baisses d’attention, envies de faire tout sauf étudier, irritabilité, etc.
3.2. Les distractions quotidiennes
Téléphone, notifications, réseaux sociaux, sollicitations de la famille ou des amis… Les distractions sont nombreuses et peuvent rapidement devenir un gouffre à temps et à énergie.
Idée reçue : « Je peux travailler tout en gardant mes réseaux sociaux ouverts. »
Réponse : La plupart des études sur la productivité (Klettner, 2015) montrent que le multitâche altère la qualité et la vitesse d’exécution des tâches.
3.3. La peur de l’échec
Se retrouver face à un concours très sélectif peut générer de l’angoisse : « Et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si je ne retenais rien ? » Cette peur peut se transformer en stress paralysant ou, au contraire, en stress « moteur » si elle est bien canalisée.
3.4. Le manque de repères ou de soutien
Se sentir seul(e) ou mal accompagné(e) durant les révisions peut éroder la motivation. Sans cadre (planning, objectifs clairs) et sans échange avec des pairs ou des formateurs, la sensation d’être perdu(e) et de manquer de repères s’intensifie.
4. Les leviers de la motivation : méthodes et approches
4.1. Définir des objectifs SMART
Spécifiques : Détaillez précisément ce que vous visez (ex. : « Apprendre le Chapitre 2 de l’ouvrage X »).
Mesurables : Assurez-vous de pouvoir évaluer vos progrès (ex. : « Répondre correctement à au moins 80 % des questions d’un QCM »).
Atteignables : Fixez-vous des objectifs à la fois ambitieux et réalistes.
Réalistes : Tenez compte de vos contraintes (temps, niveau, énergie).
Temporellement définis : « J’aurai fini ce chapitre et le QCM associé d’ici dimanche soir. »
Cette méthode permet de décomposer votre grand objectif (réussir le concours) en petites étapes, chacune assortie d’une « micro-récompense » psychologique à l’achèvement.
4.2. Mettre en place un rétroplanning
Commencez par la date du concours et remontez dans le temps pour répartir vos blocs de révisions. Cela vous offre une vision d’ensemble et vous évite de tout concentrer dans les dernières semaines.
Approche flexible : Certains spécialistes recommandent de laisser des marges de manœuvre (1 à 2 semaines « tampon ») pour les imprévus.
Approche stricte : D’autres, plus rigoureux, estiment qu’il faut caler chaque notion dans un créneau horaire précis pour s’y tenir sans faillir.
4.3. Gérer les distractions : la technique Pomodoro
La technique Pomodoro (du nom du minuteur en forme de tomate) est très populaire.
Principe : Travailler 25 minutes intensément, puis prendre 5 minutes de pause.
Avantage : On sait qu’on peut ignorer son téléphone 25 minutes, ce qui est plus facile que d’imaginer l’ignorer toute la journée.
Variante : Certains préfèrent des cycles de 45 minutes de travail et 10 minutes de pause. À vous de tester !
4.4. Système de récompenses et conditionnement positif
Selon la théorie du conditionnement opérant de Burrhus F. Skinner (1938), associer une activité exigeante à des récompenses (petites pauses agréables, friandises, séance de sport, etc.) permet de renforcer la motivation.
Exemple : « Si je finis mon module de révision aujourd’hui, je m’accorde un épisode de ma série préférée. »
Précaution : Évitez toutefois de multiplier les récompenses malsaines (p. ex. trop de grignotages sucrés).
4.5. Le partage et l’émulation collective
Seul(e), la motivation peut vaciller. En groupe, on peut s’entraider, échanger des fiches, des quiz, se rassurer mutuellement.
Groupes Facebook, forums spécialisés, Discord : Autant de lieux virtuels pour discuter de vos difficultés, fêter vos réussites ou trouver des conseils.
Pairs et mentors : Rejoignez un réseau d’anciens étudiants ou de professionnels déjà en poste qui peuvent partager leur expérience de la réussite au concours.
5. Vers une gestion équilibrée du stress et des émotions
5.1. Comprendre la fonction du stress
Le stress n’est pas nécessairement négatif. Une dose modérée permet de maintenir votre vigilance et votre réactivité. En revanche, un excès de stress nuit à la concentration et peut faire chuter vos performances.
5.2. Les techniques de relaxation à tester
La cohérence cardiaque : Inspirer pendant 5 secondes, expirer pendant 5 secondes, en maintenant ce rythme pendant 3 à 5 minutes. Pratiquée régulièrement, cette technique aide à réguler les battements cardiaques et à apaiser l’esprit (Childre, 1991).
La méditation en pleine conscience : Se concentrer sur sa respiration, observer ses pensées sans jugement et laisser passer ses émotions.
La relaxation musculaire progressive (méthode de Jacobson, 1938) : Contractez un groupe musculaire (jambes, bras, etc.) pendant quelques secondes, puis relâchez. Répétez la séquence sur l’ensemble du corps.
5.3. L’importance de la pause et de la déconnexion
Accordez-vous régulièrement des moments de repos pour recharger vos batteries : une promenade à l’extérieur, un café avec un(e) ami(e), quelques minutes de lecture d’un roman ou de musique relaxante. La déconnexion programmée est un investissement : un cerveau reposé retiendra mieux l’information.
6. Témoignages et retours d’expérience
L’expérience de ceux qui sont déjà passés par la case « concours » peut être une excellente source d’inspiration. Voici quelques exemples fictifs mais représentatifs :
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Anne, 28 ans, admise au concours d’attachée territoriale
Clé de la réussite : Avoir établi un planning réaliste et s’y être tenue.
Difficulté majeure : La lassitude après plusieurs mois, compensée par des révisions collectives en bibliothèque avec deux amis.
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Marc, 35 ans, lauréat du concours de la Police nationale
Clé de la réussite : Pratiquer du sport 3 fois par semaine pour libérer la pression.
Difficulté majeure : Le sentiment de manque de temps. Il a intégré la technique Pomodoro et des micro-sessions de mémorisation flash.
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Sophie, 41 ans, reçue au concours d’attachée d’administration d’État
Clé de la réussite : Décomposer chaque épreuve en objectifs quotidiens (méthode SMART).
Difficulté majeure : La peur de l’oral. Elle a multiplié les simulations devant des proches et en visioconférence.
Chacun a trouvé son équilibre entre organisation, soutien moral et techniques pour se rebooster lors des coups de mou.
7. Conclusion
Vous l’aurez compris, la réussite d’un concours de la fonction publique ne se limite pas à l’accumulation de connaissances. La motivation, soutenue par une organisation solide et une gestion saine du stress, est un véritable catalyseur de votre progression. Plus vous êtes capable de définir clairement vos objectifs, de réduire les distractions, de vous entourer des bonnes personnes et de cultiver un état d’esprit positif, plus vous augmentez vos chances de franchir la ligne d’arrivée en toute sérénité.
Partagez vos difficultés et vos astuces : Répondez à cet article en me disant ce qui, pour vous, représente le plus grand frein à la motivation, ou au contraire le plus grand moteur.
Inscrivez-vous à mes prochaines formations : Si vous souhaitez approfondir les techniques de mémorisation, l’auto-évaluation et la préparation mentale, je propose des sessions spécifiques adaptées aux concours de la fonction publique.
Diffusez l’information autour de vous : Si vous connaissez des personnes qui se préparent à un concours, n’hésitez pas à faire suivre cette newsletter. Vous pourriez les aider à passer le cap et à garder confiance en leurs capacités.
Sachez que je reste à votre disposition pour toute question ou échange concernant vos révisions. Votre réussite est également la mienne, car chaque parcours gagnant est une preuve supplémentaire que la méthode et la persévérance font la différence.
Je vous remercie pour votre lecture attentive et vous souhaite une excellente continuation dans votre préparation. Souvenez-vous : chaque petit pas compte pour atteindre le sommet !
8. Sources et ressources pour aller plus loin
Bandura, A. (1977). Self-Efficacy: Toward a Unifying Theory of Behavioral Change. Psychological Review, 84(2), 191–215.
Childre, D. (1991). Freeze-Frame. Institute of HeartMath (développe la technique de cohérence cardiaque).
Deci, E. L. & Ryan, R. M. (1985). Intrinsic Motivation and Self-Determination in Human Behavior. New York: Plenum Press.
Jacobson, E. (1938). Progressive Relaxation (2nd ed.). University of Chicago Press.
Klettner, M. (2015). Impact of Environmental Factors on Study Performance. Journal of Environmental Psychology, 42, 160–169.
Skinner, B.F. (1938). The Behavior of Organisms: An Experimental Analysis. New York: Appleton-Century.